Les attentes (économiques) pour 2019 au Brésil observées par le promoteur mexicain Jimmy Arakanji (Thor Urbana).
L’économie ne fait pas tout, loin s’en faut ; mais la machine brésilienne enrayée doit repartir. C’est ce dont sont implicitement convenus les discours concordants des intervenants au débat latino-américain du MAPIC, marché international dominant de l’immobilier commercial qui a eu lieu à Cannes.
Et quid de l’allègement d’une certaine bureaucratie ? C’est, en creux, la question presque taquine qu’a posée un représentant de la marque Etam, jugeant insupportables les obstacles de papier(s) à l’implantation commerciale au Brésil. « En Argentine [aussi] il y a de la bureaucratie, en France [aussi] il y a de la bureaucratie. Au Brésil, on peut venir, il y a de la place, mais à condition d’être bon », lui a rétorqué Catilo Candido, directeur général de l’association brésilienne des centres commerciaux (www.abrasce.com.br ).
Un des grands partenaires de cette édition Mapic, la société japonaise de distribution Daiso, va dans le même sens positif en revendiquant ses trente-trois présences en territoire brésilien.
Catilo candido DG ABRASCE
Après avoir démontré par les chiffres la relative prospérité des shopping centers (en portugais dans le texte), M. Candilo s’est arrêté sur l’élection du président Bolsonaro. Pas de polémique, de controverse ni de contestation ; pas de chiffres non plus cette fois. Mais un schéma montrant une attente : celle de la relance de la consommation.
Les attentes (économiques) pour 2019 au Brésil observées par le promoteur mexicain Jimmy Arakanji (Thor Urbana).
Jacques Brault, co-PDG de la future Cidade Matarazzo pauliste, a prononcé le mot et la perspective attendus : la stabilité – institutionnelle et donc économique, sur laquelle tablent y compris ceux qui, en privé, s’inquiètent notamment du peu de considération du futur président pour le patrimoine écologique de son pays. Cidade Matarazzo (www.cidadematarazzo.com.br) , futur haut-lieu d’une consommation valorisée par un habitat (anciennement hospitalier) rénové par des architectes à forte notoriété, aux alentours hyper-végétalisés, s’ornera de la plus haute sculpture du monde, en pleine Avenida Paulista.
Jacques Brault.
Les professionnels des sites d’achat concrets ne désespèrent pas d’enrayer la fuite du client vers le commerce dit électronique. « Le physique à l’ère du numérique » était d’ailleurs le thème officiel du Mapic cette année… et le sera encore peut-être, officieusement, pendant quelques autres. Le Gaúcho Gustavo Schinino n’a pas résolu le problème, mais avance des solutions avec son concept : le phygital, contraction de physique et digital, qu’il entend décliner à partir de Porto Alegre (www.pierx.com.br).
Le plein succès de de ce mélange de genres se fait encore attendre. M. Schifino le recherche par l’organisation systématique, dans ses « Pier X », d’événements y compris artistiques ; lesquels, par définition, ne peuvent pas, eux, être commandés par Internet…